En 2025, le marché du talent n’a pas suivi une trajectoire unique. Il a avancé à deux vitesses.
D’un côté, nous avons observé une prudence méthodique face à l’incertitude économique. De l’autre, des organisations audacieuses ont profité du contexte pour accélérer et saisir de nouvelles opportunités de croissance.
Chez Fauve, nous sommes aux premières loges de ces transformations. Voici cinq observations clés de nos associés et directeurs qui illustrent les dynamiques ayant façonné cette année charnière.
Les employeurs ont considérablement resserré leurs processus de sélection. Nous notons une demande accrue pour des études de cas pratiques, des évaluations psychométriques poussées et des prises de références approfondies.
La tolérance au risque a diminué, laissant place à une nouvelle devise : « Embaucher lentement, mettre fin rapidement ».
Le constat : Les listes de candidats finalistes (shortlists) se construisent rapidement, prouvant que le bassin de talent demeure fort.
Le frein : Ce sont les décisions finales qui tardent, souvent bloquées par des priorités internes mouvantes et des chemins d’approbation plus complexes.
L’époque où les candidats « magasinaient » les opportunités par simple curiosité est révolue. Conscients du contexte économique actuel, les talents qui envisagent un changement adoptent désormais une démarche beaucoup plus active et réfléchie. Ils ne cherchent pas juste un emploi, mais un alignement stratégique et culturel précis. L’engagement dans les processus est donc plus sérieux dès le premier contact.
Alors que la majorité des mandats de leadership restent concentrés au Canada, une tendance de fond s’accentue : l’expansion transfrontalière.
Cette année, nous avons accompagné sept entreprises canadiennes spécifiquement pour recruter des leaders commerciaux basés aux États-Unis. La demande est particulièrement forte dans le secteur B2B, ainsi que pour les produits et services industriels (Biens d’équipement). C’est le signe que pour plusieurs fleurons d’ici, la croissance passe par une présence locale forte chez nos voisins du Sud.
Les priorités ont changé, tant du côté des entreprises que des candidats. Nous assistons au délaissement de l’approche volumique au profit d’une démarche chirurgicale.
Le marché est plus exigeant : Les attentes envers les leaders sont plus élevées.
Les processus sont plus complexes : Chaque étape est scrutée.
L’approche consultative prime : Il ne s’agit plus de remplir un siège, mais de trouver l’adéquation parfaite. Moins de mandats, mais de meilleurs mandats.
Les mandats confidentiels ont connu une forte augmentation en 2025. Le contexte macroéconomique — marqué par les enjeux tarifaires, la géopolitique et l’incertitude — pousse plusieurs organisations à devoir pivoter.
Cela se traduit par la nécessité de réajuster les équipes de direction ou de préparer des entrées stratégiques sur de nouveaux marchés sans alerter la concurrence ou déstabiliser l’interne. Ces besoins exigent une recherche de cadres d’une discrétion absolue et une capacité à identifier des leaders aptes à naviguer dans le changement.
2025 aura été une année de contrastes marqués. Si elle fut définie par la prudence et l’adaptation face à l’instabilité, elle a aussi vu des entreprises d’ici déployer des stratégies audacieuses pour conquérir de nouveaux marchés, notamment aux États-Unis.
Cette dualité exige une agilité nouvelle pour 2026 : savoir protéger ses acquis avec rigueur, tout en conservant le courage de passer à l’offensive quand l’ouverture se présente.
Vous préparez votre stratégie de talent pour 2026 ?
Que ce soit pour une recherche confidentielle ou une expansion aux États-Unis, discutons de la manière dont ces tendances impactent votre organisation.